Non, ce n'est pas le titre d'un western, mais bien le cas de mon dernier client, une petite entreprise de BTP dans le Nord Charente.
C’était début mars lorsqu’un des NAS de mon client – appelons-le Gérard – tombe en panne. Jusqu’alors, il faisait appel à différents prestataires en fonction de ses besoins, sans jamais vraiment chercher à consolider l’ensemble de son infrastructure. Mais là, la situation change : le NAS défaillant contenait une grande partie des fichiers de l’entreprise – dossiers clients, informations administratives, fichiers fournisseurs… Bref, panique à bord.
J'interviens mi-mars et commence par réaliser un état des lieux :
- 1 NAS 4 baies pour le stockage et le partage de fichiers (celui qui vient de tomber en panne)
- 1 NAS 2 baies dédié aux sauvegardes (pas mal ! On a des sauvegardes...datant de 2023. Dommage)
- 13 postes de travail, tous équipés de Windows 10
En examinant de plus près le NAS défaillant, je constate que les disques durs sont intacts et que les données sont récupérables. OUF ! Pendant que je prépare quelques tests, je remarque, dans la pièce technique, une baie un peu poussiéreuse, nichée au fond d’un placard sous une pile d’archives papier.
Gérard me donne l’autorisation d’examiner le contenu de cette baie et, SURPRISE ! Noël en avance : un serveur rack 1U, le Lenovo SR250, monté sur un bel onduleur.
« C’est pour ça qu’il fait toujours chaud dans cette pièce ! » dixit Gérard le 20 mars 2025.
Incapable de me dire à quoi sert la bête, Gérard me donne son aval pour approfondir l’état des lieux. Je découvre alors que le SR250 n’était utilisé que pour héberger la sauvegarde des données comptables – Du pain béni. Mal utilisé mais béni quand même.
« Gérard, je pense pouvoir te proposer une solution. »
Gérard et son épouse me font confiance : on va refondre complétement leur infrastructure.
La refonte de l’infrastructure
- Première étape : la sauvegarde totale
Sauvegarde d'absolument tout : les données présentes sur les serveurs, NAS et postes de travail. Malgré l’usage du NAS pour le partage de fichiers, de nombreux documents étaient directement stockés sur les postes.
- Deuxième étape : le démontage et la mise à niveau
Tout est démonté : les deux NAS, le SR250… Chaque appareil est nettoyé et vérifié. J’en profite pour ajouter du stockage et de la RAM sur le SR250.
- Troisième étape : « Pimp my SR250 »
L’idée est de faire du SR250 la pièce maîtresse de l’infrastructure grâce à la virtualisation. Après l’installation de PROXMOX et la configuration de quelques machines virtuelles, Gérard retrouve non seulement son partage de fichiers avec toutes ses données, mais également sa sauvegarde comptable et, en prime, un Active Directory pour une meilleure gestion des identités numériques de l’entreprise.
J’ai aussi installé un petit serveur d’impression, car comme le dit Gérard : « Ça marche quand ça veut ces machins-là ! »
Tout est désormais centralisé sur le SR250. Quant aux deux NAS, leur rôle a été redéfini :
- Le NAS 4 baies reste sur site pour recevoir les sauvegardes issues du nouveau serveur principal.
- Le NAS 2 baies est déplacé au domicile de Gérard, toujours dans l’optique de sécuriser les sauvegardes.
La mise à jour des postes de travail
Un dernier volet restait à traiter : les postes de travail. Je me remets au clavier pour tout remettre à neuf. L’ensemble des postes est mis à niveau vers Windows 11 – profitant du fait qu’aucun logiciel contraignant n’était en place – et formaté pour offrir de meilleures performances.
Le résultat
Gérard est ravi. Il a suivi chacune de mes interventions et dispose désormais d’une vision claire du fonctionnement de l’informatique dans son entreprise. Les postes de travail sont correctement configurés avec les accès adéquats, contrastant avec le flou qui régnait auparavant. Le personnel a été formé aux bonnes pratiques informatiques et sensibiliser aux aspects les plus basiques de la cybersécurité. De plus, Gérard m’a confié la gestion de cette nouvelle infrastructure – et je ne vous cache pas que je préfère gérer celle-là à l'ancienne...
Et après ? Gérard envisage de transmettre l'entreprise à ses enfants. Ce qui est certain, c'est que maintenant la base est solide (informatiquement parlant).
